Perfection s’effrite, laisse entrapercevoir l’âme damnée qui s’agite. Les ombres se propagent, règnent en maîtresses cruelles et déchaînent les flots capricieux. L’astre solaire disparu, avalé par une nuit sans fin amenant dans son sillage mille carnages.  Créature s’agite dans son carcan, réveille folie alors que chaos grésille et lui ronge les méninges. Les palabres résonnent encore sous son crâne, impérieuse et terrible, sonne comme une sentence funeste par laquelle elle se retrouve irrémédiablement attirée. Un véritable chant de sirène dont elle rentre dans la danse macabre au milieu de ce qui finira probablement en ruine, sourire aux lèvres, alors que le monde court à sa perte. Les pas se rapprochent de la demeure du devin en quête de quelques traces du divin. Géhennes trouvent la figure sans âge alors que sa carcasse s’installe, en face de l’oracle. Une curiosité morbide l’anime, la pousse à entendre une prophétie pour celle dont le destin est déjà fracassée. Le futur en sursis, alors qu’elle se contente de la survie, le coeur qui s’anime qu’à cause d’une fichue promesse volée.

Tell me, what price did you pay for that gift of yours ?
Does divinity stains your mouth like blood ?
How do you live with the fates whispering inside your head ?

Sourire désabusée ourle ses lèvres. « It must be lonely, to be so close to divinity. » Murmure la créature d’un air songeur. Lui restait-il seulement une once d’humanité ? Avait-il seulement été humain un jour ? « What does the fates have in store for me ? »La demande s’élève enfin, la lassitude s’entremêlant dans sa voix. S’attend simplement à la sentence funeste, de celle qui la nargue au loin sans jamais venir déposer le baiser mortel sur ses lèvres énamourées.