Erosion - ft Eona Kleg

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	Muireall Dubharsgàile Sale bête faceclaim & © : Bill Skarsgard @cyrus Mélopées nature : Kraken saisons : Trente ans, à quelques années près myocarde : Coeur lent et âme scellée, aime tout le monde mais ne s'attarde sur personne besogne : Fossoyeur, repêcheur de noyés, et pêcheur à ses heures perdues errance : Badb, qui n'est pas le plus beau des bateaux, ni le plus robuste, mais au moins il ne coule pas et tout le monde y a une couchette. # Mer 7 Fév - 12:54 La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes. Erosion Muireall avait trouvé un mousqueton pendant qu'Eona était partie chercher un pied de biche. De fait, c'était probablement un outil plus logique et utile que ce qu'il aurait pu suggérer. Il l'attacha soigneusement aux cordes nouées à sa taille, clipsa également le mousqueton et plongea de nouveau. Cette fois, il ne résista à la tentation de se laisser flotter au gré des remous et nagea rapidement jusqu'à la cabine dont ils convoitaient les trésors. Muireall réalisa que c'était une des premières fois qu'il tentait un coup pareil. D'habitude, pêcher les corps lui suffisait. Mais il avait également compris qu'Eona appréciait d'être utile, et si elle n'avait rien à marchander, elle serait déçue. Alors il pouvait bien faire un effort. Pour elle. Et puis, pour être franc, il était lui aussi un peu curieux. Le pied de biche fit l'affaire, et il força la porte sans encombre. Le bois, gonflé d'eau, avait fait sauter les gonds et il n'eu aucun mal à s'ouvrir un passage. D'un battement de pieds, il s'engouffra dans la mystérieuse cabine. Le décor était magnifique. La lumière bleutée filtrée par l'océan offrait un spectacle des plus saisissants. Tout semblait suspendu, irréel et onirique. Murieall resta une fraction de seconde d'éternité à le contempler, avant de s'ébrouer et de commencer à fouiller partout. Les récifs avaient éventré une partie des murs, et il ne restait debout que le bureau en bois massif, dont le contenus des tiroirs flottaient dans l'eau. La mer et le sel avaient déjà eu raison des papiers divers, et Muireall allait renoncer lorsqu'il aperçu, bloquée au fond d'un placard entrebâillé, une cassette de métal. Ce n'était pas exactement un beau coffre au trésor comme en aurait rêvé Eona, mais ça pouvait toujours être utile. Il s'arc-bouta pour tirer la boîte métallique du fond du placard - elle était plus lourde que ce à quoi il se serait attendu. Et surtout, elle émit un tintement métallique qui le fit sourire. Il attacha son précieux butin à une des cordes, et après un dernier coup d'oeil -en vain- remonta à la surface. Il tira de nouveau sur la corde et se laissa flotter jusqu'au Badb, la précieuse cassette serrée contre lui, comme une loutre avec son coquillage. Une fois sur le pont du bateau, il se défit de tout son attirail, s'ébroua et posa la cassette au sol dans un grand bruit métallique. A ne pas en douter, son contenu promettait d'être intéressant. "C'est tout ce que j'ai trouvé", dit-il en reprenant son souffle. @Eona Kelg [crédit; cyrus] _____________________ "L'accompagner en ses extrêmes, c’était rejoindre l’eau profonde, les poissons lents, les vases onctueuses, les méduses oscillantes .[…] A ces moments spécialement aqueux, on ne pouvait pas argumenter avec lui pas plus qu’avec de l’écume, de la mousse, des nuées" - Un lieu incertain, Fred Vargas
Muireall Dubharsgàile
	Eona Kelg Unbowed faceclaim & © : Ruby Rose nature : When i'll walk on the sea, When i'll drown in the land, Thats when i'll be at peace, Because i'm a [ SIREN ] saisons : [TRENTE ] sur mon visage, davantage sur mon corps, et trop dans ma tête. myocarde : Fuck around and find out besogne : Echange, [ TROC ], commerce en général. J'ai peut etre pas ce qu'il te faut, mais on trouvera bien un truc pour que tu ne reparte pas les mains vides, surtout si c'est pour remplir les miennes errance : un bout de [ BADB ], un hamac qui se balance en général sur les flots de la Vallée de la Mort # Mer 7 Fév - 21:22 Le tintement est immanquable, inimitable. Je le reconnais aussi bien que ma propre voix, de laquelle s'élève un petit rire satisfait. Je reprend le pied de biche des mains de Muireall et fais aisément sauter le cadenas, pitoyable obstacle devant ma brulante avidité. Ma brusquerie force quelques pièces a s'échapper de leur contenant et l'une d'elle roule jusqu'à heurter ma botte. Je la ramasse et prend mon élan pour la jeter loin dans les flots. Une vieille superstition, donner a la mer pour qu'elle ne prenne pas d'elle même. Le reste, par contre, je le garde. Pas pour moi évidemment, j'ai appris a partager même si ca a pris du temps. Le temps d'arrêter d'accumuler et de cacher en prévision de jours plus difficiles; ici si les jours sont difficiles on les surmonte ensemble, les rats gardent leur navire. "Bonne pêche ! Je m'occupe de ca, merci a toi. Tu viendra chercher ta part." Ici je gère la trésorerie, les grosses dépenses et qu'est ce qui va a qui. Murieall aura sa belle part pour avoir fait tout le boulot, mais il est pas grippe-sou. James a sa fenêtre cassée, je vais mettre un peu de coté pour ca, et bien sur tout ce qui est nourriture et vivres reste la priorité, le poisson ca va bien mais faut l'assaisonner un minimum pour pas finir par avoir la gerbe. J'arrive dans ma cabine, la plus proche du pont, pratique. Je fais un piètre chien de garde, mais au moins mes trajets sont moins pénibles quand il sont écourtés. J'ai jamais d'endroit a moi aussi cossu, un bureau et son fauteuil, mon hamac bien sur et toutes les babioles et conneries accumulées depuis ces quinze dernières années, entassées et poussiéreuses mais tellement plus précieuses que la cassette sous mon bras. @Muireall Dubharsgàile
Eona Kelg
	Muireall Dubharsgàile Sale bête faceclaim & © : Bill Skarsgard @cyrus Mélopées nature : Kraken saisons : Trente ans, à quelques années près myocarde : Coeur lent et âme scellée, aime tout le monde mais ne s'attarde sur personne besogne : Fossoyeur, repêcheur de noyés, et pêcheur à ses heures perdues errance : Badb, qui n'est pas le plus beau des bateaux, ni le plus robuste, mais au moins il ne coule pas et tout le monde y a une couchette. # Mer 7 Fév - 22:16 La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes. Erosion "Bonne pêche ! Je m'occupe de ca, merci a toi. Tu viendra chercher ta part." Sa part. Murieall sourit timidement, il ne s'était pas encore habitué à la gestion économique de Eona. Il n'avait jamais eu à partager de salaire. Soit il n'en avait pas -comme c'était le cas petit- soit il était seul à tirer profit de son labeur, et généralement le gite et le couvert lui suffisaient. Mais la vie à bord du Badb était différente. La vie en groupe était différente. Il se souvenait de sa vie d'avant, mais en termes factuels. Il se rappelait les événements, moins des émotions. A vrai dire, il était incapable de se souvenir des sentiments qu'il avait vécu à telle ou telle période. Les jours s'enfilaient comme les perles sur le fil d'un collier, les unes après les autres, mais Muireall ne savait rien du collier. Il ne voyait pas l'ensemble. "Est-ce que tu veux que je cherche encore ?" demanda-t-il à Eona. "Ou si on trouve trop de choses, ça va attirer l'attention ?" Pour être franc, et même s'il était encore loin de s'en rendre compte et encore plus de le reconnaître, Muireall était sensible à la gratitude. Il aimait tout particulièrement déceler chez ses interlocuteurs un air satisfait, surtout s'il s'agissait de son travail. @Eona Kelg [crédit; cyrus] _____________________ "L'accompagner en ses extrêmes, c’était rejoindre l’eau profonde, les poissons lents, les vases onctueuses, les méduses oscillantes .[…] A ces moments spécialement aqueux, on ne pouvait pas argumenter avec lui pas plus qu’avec de l’écume, de la mousse, des nuées" - Un lieu incertain, Fred Vargas
Muireall Dubharsgàile
	Eona Kelg Unbowed faceclaim & © : Ruby Rose nature : When i'll walk on the sea, When i'll drown in the land, Thats when i'll be at peace, Because i'm a [ SIREN ] saisons : [TRENTE ] sur mon visage, davantage sur mon corps, et trop dans ma tête. myocarde : Fuck around and find out besogne : Echange, [ TROC ], commerce en général. J'ai peut etre pas ce qu'il te faut, mais on trouvera bien un truc pour que tu ne reparte pas les mains vides, surtout si c'est pour remplir les miennes errance : un bout de [ BADB ], un hamac qui se balance en général sur les flots de la Vallée de la Mort # Mer 7 Fév - 23:28 "Est-ce que tu veux que je cherche encore ? Ou si on trouve trop de choses, ça va attirer l'attention ?" Je me retourne dans l'encadrement au son de sa voix. " Ya jamais trop de choses, Bestiole. Mais attends un peu, il est tôt et avec un peu de chance le courant n'a pas fini de nous ramener les petits cadeaux de la mer." Mais il resterait surement là, a attendre les yeux perdus dans des pensées que seul lui peut naviguer. Yeux d'eaux troubles, de brume et de roche. Depuis toujours il reste un vrai mystère aux miens; certains pensent qu'il est lent et ne voient pas tout ce qui défile : songe et intention, observation et réflexion, calcul et considération. "Tu sais ce qui serait bien ? Un petit déjeuner. Ca fera sortir les autres de leur tanière" J'aime pas dire aux autres quoi faire, pas l'envie non plus, mais je vais pas me gêner pour glisser quelques idées qui me sont profitable. A défaut d'être des terreurs des mers, faut justifier un minimum le terme de pirate. @Muireall Dubharsgàile
Eona Kelg
	Korvo Algara mad genius faceclaim & © : Krysten Ritter, @Cyrus nature : Humaine saisons : Personne, même pas elle, ne connaît son âge exact, mais on lui donne entre 30 et 35 ans. myocarde : Bisexuelle, sa fuite précipitée l’a forcée à brusquement mettre fin à toutes ses relations. besogne : Chirurgienne virtuose, elle est aussi une artiste aussi renommée qu’étrange, qui grave et peint les crânes… errance : Fraîchement arrivée sur le Badb, après avoir beaucoup voyagé depuis qu'elle a quitté son village de Barter Bay. # Ven 9 Fév - 16:07 « Tu sais ce qui serait bien ? Un petit déjeuner. Ca fera sortir les autres de leur tanière. » Rendant hommage à l’instinct acéré de sa camarade, avec qui elle partageait un certain goût pour les choses morbides, Korvo fit grincer les gonds de la porte de sa cabine, ainsi que ses os. Grand luxe pour elle aussi cette chambre individuelle, où on prenait toujours la peine de frapper avant d’entrer. Et peut-être même que pour une fois, ce n’était pas par peur des crânes sculptés avec virtuosité qui s’y trouvaient, ni même l’odeur étrange de mousse fraîche qui l’accompagnait partout, héritage de son enfance dans la forêt. Korvo n’avait jamais parlé de cette nuit-là, par respect pour Eona, considérant que la confiance qu’elle devait construire ici, sur le Badb, commençait par cette première pierre. La peur ne l’avait jamais empêchée d’être fascinée car elle avait vu ce dont la Sirène était capable. Mais plus elle découvrait les différents aspects de la personnalité des membres de l’équipage du Badb, puis elle avait l’impression d’être une tailleuse de pierre fiévreuse, qui révélait peu à peu les faces du plus sublime et chaotique diamant qu’elle n’avait jamais vu. Et parfois, on pouvait la voir sourire à cette idée. Mais là, les cheveux ébouriffés par l’intensité de rêves nourris par les plaintes de tout ce qu’elle avait laissé derrière, elle murmura dans un bâillement rauque, qui fit frémir les lambeaux fantomatiques des restes de pantalon qu’elle mettait pour dormir : « Un petit déjeuner, alors ? » _____________________ Si tu es arrivé-e jusqu'ici, c'est sûrement que je suis ta dernière chance.
Korvo Algara
	Muireall Dubharsgàile Sale bête faceclaim & © : Bill Skarsgard @cyrus Mélopées nature : Kraken saisons : Trente ans, à quelques années près myocarde : Coeur lent et âme scellée, aime tout le monde mais ne s'attarde sur personne besogne : Fossoyeur, repêcheur de noyés, et pêcheur à ses heures perdues errance : Badb, qui n'est pas le plus beau des bateaux, ni le plus robuste, mais au moins il ne coule pas et tout le monde y a une couchette. # Ven 9 Fév - 17:04 La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes. Erosion "Un petit déjeuner, alors ?" Muireall sursauta. Il s'était de nouveau perdu dans la contemplation de l'océan -et de quelques réflexions connues de lui seul et ne s'attendait pas à voir Korvo débarquer ainsi sur le pont, à l'instant même où Eona parlait de petit-déjeuner. Est-ce que le terme même de "petit-déjeuner" n'était finalement pas une invocation cachée pour faire apparaître l'étrange sculptrice ? Il se nota mentalement d'essayer une prochaine fois, tout en sachant pertinemment qu'il aurait probablement oublié d'ici là. "Je vais dresser la table", dit-il. Il s'exécuta. Littéralement. Il récupéra deux tréteaux et une planche en bois, qu'il agença en une table de fortune, autour de laquelle il fit rouler assez de tonneaux pour qu'iels puissent toutses s'assoir à leur aise, y compris les retardataires. Au pire, songea-t-il, on leur ferait un baluchon qu'on leur poserait devant leur porte. Il s'affaira sans adresser la parole à Korvo, toujours assez intimidé par son allure lugubre. Il lui adressa cependant un sourire timide, ou crispé, c'était selon. "@Eona Kelg ; @Korvo Algara" [crédit; cyrus] _____________________ "L'accompagner en ses extrêmes, c’était rejoindre l’eau profonde, les poissons lents, les vases onctueuses, les méduses oscillantes .[…] A ces moments spécialement aqueux, on ne pouvait pas argumenter avec lui pas plus qu’avec de l’écume, de la mousse, des nuées" - Un lieu incertain, Fred Vargas
Muireall Dubharsgàile
	Korvo Algara mad genius faceclaim & © : Krysten Ritter, @Cyrus nature : Humaine saisons : Personne, même pas elle, ne connaît son âge exact, mais on lui donne entre 30 et 35 ans. myocarde : Bisexuelle, sa fuite précipitée l’a forcée à brusquement mettre fin à toutes ses relations. besogne : Chirurgienne virtuose, elle est aussi une artiste aussi renommée qu’étrange, qui grave et peint les crânes… errance : Fraîchement arrivée sur le Badb, après avoir beaucoup voyagé depuis qu'elle a quitté son village de Barter Bay. # Lun 12 Fév - 12:29 Korvo rendit au Kraken son sourire, qui laissait peut-être apparaître un peu trop de dents. Mais la sculptrice n’étant pas douée pour la demi-mesure, son visage passait d’une obscure impassibilité, comme si elle s’employait à toutes forces à retenir la tempête qui hurlait dans son crâne, à une joie débordante et frénétique ; sa perception humaine si fugace du temps, probablement. Depuis la récente arrivée de la chirurgienne, Muireall avait été pour elle une énigme passionnante, avant que son attitude douce et son flegme aussi solide que le bois dont Aliana avait sculpté le Badb agissent sur son âme malmenée comme un baume apaisant. Elle était pressée d’apprendre de lui : ce qu’il trouvait dans les profondeurs de l’océan où elle ne pourrait jamais aller, si les mort-e-s lui murmuraient les mêmes choses qu’à elle, la manière dont il les soignait en les embaumant. Elle oserait alors enfin parler, peut-être, de ce qu’elle trouvait dans les profondeurs des corps qu’elle soignait, des murmures des mort-e-s quand ils lui confiaient ce qu’iels voulaient voir graver sur leur crâne, et la manière dont elle exauçait leur dernier voeu d’immortalité en les montrant comme iels voulaient être vu-e-s. Partager, apprendre, se lier. Enfin. Elle avait peut-être fui les autorités pour arriver sur le Badb, mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’était pas sur le chemin d’une quête. Alors qu’elle observait les gestes lentement chorégraphiés du Kraken, comme s’il était encore bercé par les flots, elle sortit de ses pensées duveteuses et partit chercher de quoi manger à la cambuse. _____________________ Si tu es arrivé-e jusqu'ici, c'est sûrement que je suis ta dernière chance.
Korvo Algara
	Eona Kelg Unbowed faceclaim & © : Ruby Rose nature : When i'll walk on the sea, When i'll drown in the land, Thats when i'll be at peace, Because i'm a [ SIREN ] saisons : [TRENTE ] sur mon visage, davantage sur mon corps, et trop dans ma tête. myocarde : Fuck around and find out besogne : Echange, [ TROC ], commerce en général. J'ai peut etre pas ce qu'il te faut, mais on trouvera bien un truc pour que tu ne reparte pas les mains vides, surtout si c'est pour remplir les miennes errance : un bout de [ BADB ], un hamac qui se balance en général sur les flots de la Vallée de la Mort # Jeu 15 Fév - 22:18 Je laisse le soin a Muireall de dresser la table, et a Korvo de l'aider. Même pétrie de fatigue, son dynamisme transpire a chacun de ses gestes. C'est toujours drôle de les observer ensemble, le pécheur adagio et l'artiste allegro qui se calquent sur un rythme similaire, dont le kraken manquerai quelques notes, trop occupé par son propre esprit. De mon coté j'ai mon butin a compter, et je dépose la boite sur mon bureau avant de m'y installer devant. Uniquement des pièces, rondes et chatoyantes, j'aime leur odeur de métal, qui se teinte de sel en haute mer. Deux cent quatre vingt quinze solarions, rangés soigneusement par piles égales, que je note avec ferveur dans mon livre de compte. On m'a déjà fait la remarque, de mon étrange soin minutieux a compter, retranscrire et ranger ces petits monts d'or au milieu du chaos négligé de mon espace de vie. J'imagine que ca m'apporte un équilibre, un balance entre mes extrêmes a une échelle que je peux contrôler. Ca ne me prend pas si longtemps, et lorsque je sors tout est deja prêt sur le pont, et je rejoins avec entrain mes compagnons. La journée commence vraiment bien. @Korvo Algara @Muireall Dubharsgàile
Eona Kelg
	Muireall Dubharsgàile Sale bête faceclaim & © : Bill Skarsgard @cyrus Mélopées nature : Kraken saisons : Trente ans, à quelques années près myocarde : Coeur lent et âme scellée, aime tout le monde mais ne s'attarde sur personne besogne : Fossoyeur, repêcheur de noyés, et pêcheur à ses heures perdues errance : Badb, qui n'est pas le plus beau des bateaux, ni le plus robuste, mais au moins il ne coule pas et tout le monde y a une couchette. # Lun 19 Fév - 21:05 La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes. Erosion Une fois la table mise, et sans se soucier de son état de fatigue, Muireall suivit Korvo pour récupérer quelques victuailles. Rien d'incroyable ni de particulièrement princier, mais de quoi se remplir l'estomac tout de même. Il laissa une part devant la cabine de James, et tendit un bout de pain à Eona histoire qu'elle mange aussi quelque chose, et songea qu'il aurait pu profiter de leur expédition matinale pour aller pêcher. C'était l'avantage d'habiter en mer : personne ne vous réclamait d'argent pour vos poissons. Tout en grignotant, perché sur un des tonneaux renversés, Muireall songeait quoi faire des corps. Enfin, Eona s'en chargerait, il s'en doutait. Mais pour lui-même ? Depuis l'arrivée de Korvo sur le Badb, et surtout depuis qu'il l'observait à la dérobée, il imaginait que son savoir-faire pourrait l'aider à réparer les corps qu'il remontait. Oh, ça ne les ramènerait pas à la vie, et ce n'était pas ce qu'il cherchait, mais au moins, ça les arrangerait. La mer avait tendance à les rendre méconnaissables. "Tout le monde mérite d'être un peu beau", marmonna-t-il, abandonnant son perchoir et se rapprochant d'un des draps. Il déplia le tissu et continua à murmurer en réfléchissant, balayant son butin des yeux. "Faudrait demander à Korvo", poursuivit-il, plongé dans ses pensées. "@Eona Kelg ; @Korvo Algara" [crédit; cyrus] _____________________ "L'accompagner en ses extrêmes, c’était rejoindre l’eau profonde, les poissons lents, les vases onctueuses, les méduses oscillantes .[…] A ces moments spécialement aqueux, on ne pouvait pas argumenter avec lui pas plus qu’avec de l’écume, de la mousse, des nuées" - Un lieu incertain, Fred Vargas
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	Korvo Algara mad genius faceclaim & © : Krysten Ritter, @Cyrus nature : Humaine saisons : Personne, même pas elle, ne connaît son âge exact, mais on lui donne entre 30 et 35 ans. myocarde : Bisexuelle, sa fuite précipitée l’a forcée à brusquement mettre fin à toutes ses relations. besogne : Chirurgienne virtuose, elle est aussi une artiste aussi renommée qu’étrange, qui grave et peint les crânes… errance : Fraîchement arrivée sur le Badb, après avoir beaucoup voyagé depuis qu'elle a quitté son village de Barter Bay. # Mar 20 Fév - 11:06 La sculptrice se jeta sur la nourriture avec enthousiasme, et dévora à belles dents le pain un peu trop humide et les poissons séchés. Elle avait laissé tomber les artifices sociaux avec lesquels elle se grimait autour des tables des fortuné-e-s, indispensable mais lourde armure pour évoluer dans la haute société qui achetait ses œuvres à prix d’or. Ici, elle pouvait être la gosse qui a grandi dans la forêt. Eona refit son apparition, l’air guilleret ; le butin avait dû être bon, et Korvo saisit sa chance en lui tendant un morceau de pain beurré, sur lequel elle avait ajouté un filet de maquereau cru qu’elle avait pris le soin de lever elle-même en remontant une des cages de pêche accrochée au Badb : « Peut-être que la prochaine fois, je pourrais vous accompagner en ville ? Vous devez bien connaître des receleur-se-s qui seraient ravi-e-s de vendre les œuvres recherchées en toute discrétion ? » En effet, la discrétion était primordiale si Korvo ne voulait pas que ses poursuivant-e-s remontent jusqu’à elle, et elle faisait confiance à la Sirène pour graviter dans les milieux les plus louches, et donc les plus discrets. En outre, si elle faisait sa part ici comme tout le monde, et que le bateau avait bien besoin de ses talents, il était temps pour elle de s’aérer un peu, de contribuer à ramener quelques solarions et d’acheter les pigments, outils et produits dont elle avait besoin. Eona se saisit de la tartine, et Korvo la laissa manger à son rythme, comprenant que le petit-déjeuner l’emporte sur la réponse, pour le moment. C’est alors que son attention fut subtilement attirée par Muireall : « Tout le monde mérite d'être un peu beau », dit-il, comme s’il était en transe. Korvo le vit alors se lever pour s’approcher des corps avant d’ajouter : « Faudrait demander à Korvo ». Décidément, c’était le jour des ouvertures, où elle sentait qu’elle pouvait tenter de transformer les liens ténus en cordes un peu plus solides. Elle avala sa bouchée et le rejoignit, en prenant garde à marcher sur les endroits où le bois craquait pour ne pas le surprendre. « Si tu les écoutes attentivement, iels te diront exactement comme iels veulent être. Tu veux qu’on les écoute ensemble cette après-midi ? » Korvo allait peut-être avoir des réponses aux questions qu’elle se posait sur Muireall quelques instants auparavant, on dirait. _____________________ Si tu es arrivé-e jusqu'ici, c'est sûrement que je suis ta dernière chance.
Korvo Algara
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