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soudain au coucher, claquent ô voiles nébuleuses. les cieux couvent de mille pleurs ses enfants resquilleurs; les marins sont engloutis dans les tumultes sans âmes, celles vomies des abysses. tonnent les voix coléreuses, tapissant le ciel de l'emprunte jupitérienne. d'autres encore clament comme cabots, l'ire fantastique. rincés de lames, fraters se jettent ainsi aux voiles et guidons de bois, pour que vaisseau se retienne de piquer sa fin aux portes noires de leur au delà...
origine v.1 btt; 15.02.21, v.2 btm; 30.09.23 // design v.7 thème; eden's chain // réservé à un public mature et averti (-16) [ mention tw ]
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Aliana Day
Aliana Day
La Rumeur
faceclaim & © : Sigourney Weaver
nature : Leviathan
saisons : De mue en mue le temps passe et malgré tout laisse ses traces. Vous paraît avoir la fin de la quarantaine mais raconte à qui mieux mieux qu'elle a la centaine passée...
myocarde : Un cœur libre et aussi tumultueux qu'une tempête.
besogne : Ebéniste, menuisière.
errance : Un peu partout, le voyage forge la richesse des relations... et des trésors.
# Lun 5 Fév 2024 - 15:37
Une Rumeur circule, comme un vent d'Effroi sur votre échine.

Alors qu'au loin, un furieux orage volait la vedette d'une nuit qui avait pourtant promis d'être paisible, une pluie battante aidait une chaloupe à accoster en silence le bois marin du Badb. Le clapotis de la houle dansante faisait grincer le bois de la vieille coque. On apercevait au travers les cordes de pluies une silhouette  encapuchonnée se tenant en direction du bateau, cherchant du regard si des membres de l'équipage étaient déjà debout.
L'épais tissus dans lequel était enveloppé la silhouette ne laissait aucune indication sur ses motivations envers le Badb.

Il y avait toujours du mouvement sur ce gros bâtiment malgré sa vitesse équivalente à celle d'une huître; malgré tout, la caisse à savon s'amarra à l'arrière du bateau sans encombre. Le bruit de la chaîne tirant la chaloupe en hauteur produisait un crissement régulier et rapide, manifestant la présence de plusieurs personnes ou bien d'une en très bonne condition physique.

Une botte trempée vint aussitôt s'amortir sur le ponton arrière, laissant sur le parquet des traces de vase, sitôt nettoyées par la drache nocturne et glaciale. Le reste de l'immense silhouette suivait le mouvement avec discrétion, s'adaptant au mouvement du bateau dans une chorégraphie propre aux personnes ayant le pied marin. Seul le grand manteau bruissait sous les mouvements souples de l'intruse, raclant au passage les poussières d'écumes perdues sur le sol: Personne sur le pont. Comment l'équipage du Badb faisait-il pour ne pas se faire assaillir plus souvent?

Toujours avec autant d'agilité, les bottes sautèrent de marche en marche sans glisser, jusqu'à se rendre près de la barre. Une main gantée vint essuyer le bois trempé de la rambarde au passage, alors que l'autre s'empressait d'ouvrir un pan de son manteau, jusqu'à révéler une canne à pêche.
Le manche de l'outil avait été poinçonné de constellations, bref décor onirique. La canne en elle-même n'était pas plus solide qu'une autre, mais portait au bout de sa ligne un détail qui intéresserait au moins une personne sur le Badb: un énorme et solide hameçon à trois crochets.
La canne à pêche fut déposée à un endroit visible de toustes, ruisselant sous les gouttes d'eau, dans l'attente d'être récupérée et choyée. La taille du bois pouvait faire penser à d'autres sculptures que possédaient certaines personnes du badb.

A ce moment là de la nuit, toute personne endormie sur le navire pu percevoir dans ses songes le ciel étoilé: ce n'était pas la première fois que ce phénomène se produisait: était-ce du à la malédiction de Badb?

Alors que l'étrange silhouette rebroussait chemin, mettant déjà pied dans sa chaloupe et prête à décrocher la chaîne, quelque chose, un bruit, la retint dans son mouvement. La tête toujours encapuchonnée se tourna lentement vers l'origine du bruit, arrêtant le temps d'un échange de paroles, le fruit de sa fuite.
Les mires couleur acier te fixent et te jaugent, toi qui as bravé ta nuit et ton sommeil pour faire face à... A qui exactement?

Aliana Day
Eona Kelg
Eona Kelg
Unbowed
faceclaim & © : Ruby Rose
nature : When i'll walk on the sea,
When i'll drown in the land,
Thats when i'll be at peace,
Because i'm a [ SIREN ]
saisons : [TRENTE ] sur mon visage,
davantage sur mon corps,
et trop dans ma tête.
myocarde : Fuck around and find out
besogne : Echange, [ TROC ], commerce en général.
J'ai peut etre pas ce qu'il te faut, mais on trouvera bien un truc pour que tu ne reparte pas les mains vides, surtout si c'est pour remplir les miennes
errance : un bout de [ BADB ], un hamac qui se balance en général sur les flots de la Vallée de la Mort
# Lun 5 Fév 2024 - 20:11
Le bruit aurait pu passer inaperçu au milieu du tumulte. La lourdeur de l'averse, son rythme implacable en harmonie avec celle des vagues en colère. Mais la symphonie nocturne rencontre a présent une dissonance : qui donc était le débile profond qui se baladait sur le pont ?

D'un coup d'épaule Eona se retourne dans le hamac. "Pas mon problème." Si la dernière lubie d'un membre de l'équipage c'est les balades nocturnes, qu'il  en soit ainsi. On a tous nos travers, nos superstitions aussi, mais on ne va pas aller critiquer son voisin, sinon l'ambiance générale serait bien moins agréable qu'elle ne l'est.

Le bruit s'est arrêté un instant. Pas longtemps, mais suffisamment pour changer de nouveau la mélodie. Le pari est lancé, qui de James, Korvo ou Muireall se douche a la belle étoile ?
Corp frissonnant, égarement de l'esprit, tôt ou tard dans la nuit un être boit l'eau du ciel. Un moment de recueil, d'intimité peut etre.
C'est ce qui fait pencher la balance, et le bruit lourd d'un nouveau pas se rapproche du premier qui s'éloigne déjà. Silhouette inconnue, encapuchonnée de ténèbres. Un temps d'arrêt, odeur de danger, l'inconnu est trop grand pour être de bonne augure, mais qui, qui viendrait sur le Badb a une heure pareille ?

La sirène se maudit de n'avoir rien pris avec elle, de quoi intimider, de quoi faire fuir, ou au moins de quoi avoir l'air d'autre chose qu'une jeune conne a demi habillée. Et puis iel l'a vu. Regard de Leviathan, le souffle lui reste bloqué dans la gorge, incapable de parvenir jusqu'à ses poumons. Instinctivement, elle fait tomber son poing sur la paroi la plus proche, six coups distincts que l'équipage reconnaitra si ils sont un minimum éveillés.

Si elle était du genre a prier elle l'aurait peut etre fait. Dommage.

Eona Kelg
Muireall Dubharsgàile
Muireall Dubharsgàile
Sale bête
faceclaim & © : Bill Skarsgard @cyrus
nature : Kraken
saisons : Trente ans, à quelques années près
myocarde : Coeur lent et âme scellée, aime tout le monde mais ne s'attarde sur personne
besogne : Fossoyeur, repêcheur de noyés, et pêcheur à ses heures perdues
errance : Badb, qui n'est pas le plus beau des bateaux, ni le plus robuste, mais au moins il ne coule pas et tout le monde y a une couchette.
# Mar 6 Fév 2024 - 15:23

Une Rumeur circule, comme un vent d'Effroi sur votre échine.
Drôle de requête


Les nuits de Muireall étaient plus animées que ses journées. Enfin, son corps était toujours aussi calme qu'à l'accoutumée, mais son esprit semblait prendre un malin plaisir à voyager d'images en images, dans des scénarios les plus rocambolesques les uns que les autres. S'il avait pris le temps d'y réfléchir, il se serait rendu compte que ça coincidait étrangement avec son arrivée sur le Badb. Mais évidemment, Muireall ne s'était jamais questionné sur le sujet. Rêver d'océan lui semblait naturel, peu importe qu'il puisse y voir dedans le Serpent Monde ou autre créature des abysses. Il n'était d'ailleurs pas certain qu'il s'agissait du Serpent-Monde. La silhouette était souvent floue, à contre-jour sur la lumière qui venait de la surface de l'eau. Ca pouvait être tout aussi bien un bateau. Mais avec cette assurance qu'on les dormeurs dans leur sommeil, Muireall savait sans en reconnaître la silhouette qu'il s'agissait là de son gardien du monde.

Soudain, les étoiles se noyèrent. Ou le ciel bascula, Murieall ne sut pas vraiment expliquer. Il voyait les constellations depuis l'eau, comme si elles se reflétaient à la surface, non, comme s'il était dans le ciel. Comme s'il nageait dans les étoiles. Cette perspective lui donna le vertige, et avec un sursaut, il s'éveilla brusquement, la bouche ouverte à la recherche de la moindre bouffée d'air. Est-ce qu'il venait de se noyer dans le ciel ? Il attrapa fébrilement la bague qui pendait à la chaînette accrochée à son cou et la serra entre ses mains, les yeux ouverts sur l'obscurité de la cabine. Son coeur battait si fort, il l'entendait résonner dans ses tempes et sur les murs du bateau.

Murieall fronça les sourcils, une main sur son torse pour vérifier ses battements cardiaques. Ce n'était pas son coeur qui cognait aussi fort, son coeur était beaucoup trop lent pour ce genre de prouesse. Il resta immobile sur sa couchette, aux aguets, et écouta. Il n'entendait plus rien. Le bois craquait, ça oui, mais c'était certainement la houle. Vraiment ? Il hésita encore une fraction de secondes, attrapa une lanterne de bord et sortit sur le pont pour l'allumer. Lorsque la lumière se fit, la première chose qu'il vit, fut la silhouette d'Eona, figée sur place, le poing posé sur un des murs en bois. Il allait l'interpeler, lorsqu'il vit, se découpant sur le ciel de nuit de tempête, une créature titanesque.

"Oh."

Ce fut tout ce qu'il trouva à dire, et c'était à la fois la chose la plus a propos et inutile possible.


@Eona Kelg; @Aliana Day
[crédit; cyrus]

_____________________
"L'accompagner en ses extrêmes,
c’était rejoindre l’eau profonde, les poissons lents,
les vases onctueuses, les méduses oscillantes .[…]
A ces moments spécialement aqueux,
on ne pouvait pas argumenter avec lui
pas plus qu’avec de l’écume, de la mousse, des nuées"
-
Un lieu incertain, Fred Vargas
Muireall Dubharsgàile
Aliana Day
Aliana Day
La Rumeur
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nature : Leviathan
saisons : De mue en mue le temps passe et malgré tout laisse ses traces. Vous paraît avoir la fin de la quarantaine mais raconte à qui mieux mieux qu'elle a la centaine passée...
myocarde : Un cœur libre et aussi tumultueux qu'une tempête.
besogne : Ebéniste, menuisière.
errance : Un peu partout, le voyage forge la richesse des relations... et des trésors.
# Jeu 8 Fév 2024 - 18:45
Bong Bong

Alors que la sirène insomniaque portait les deux premiers coup contre le bateau, La jambe de l'inconnue qui était déjà dans la barque se relevait instinctivement pour se remettre fermement sur le ponton.

Bong

L'inconnue semblait assez culottée pour faire face à présent à la sirène déstabilisée. Son regard aussi perçant que la pluie s'alignait sur celui d'Eona, suivant le quatrième mouvement de son poing - Bong -contre la sourde paroi.

BONG

Cette fois-ci, la leviathan accompagna le mouvement, faisant résonner l'appel de détresse de la sirène. Un souffle profond s'émanant de la capuche accentua l'angoisse de la scène. Si Eona devait se faire attaquer, c'était le moment le plus propcie: l'intruse n'était qu'à un pas de sa "proie". Eona pouvait percevoir certains détails que la pluie avait empêché de voir jusqu'à présent.

Des boucles flamboyantes semblait vouloir s'échapper de la capuche. L'épais manteau qui recouvrait le corps de l'inconnue était fermé par une série de boutons rouillés dont la fragilité aurait pu entrouvrir la veste à tout moment, si elle n'était pas elle-même soutenue par une large ceinture de voyage qui enserrait la taille. La main gantée qui frappait le dernier coup en même temps que la sirène semblait être faite d'un cuir solide, ceux que l'on utilisait dans l'artisanat. Ce détail pouvait sauter au yeux experts d'Eona, si la panique décidait de lui faire reprendre son souffle.

Avant qu'elle puisse émettre un seul son envers l'imprudente qui se tenait face à elle, un "Oh" sonore lui fit dévier la trajectoire de son regard: Le pêcheur. La lumière de ce dernier faisait danser les ombres de la nuit et révélait alors aux deux comparses le visage sous la capuche:

La peau de l'inconnue semblait buriné par des journées passées en extérieures, des ridules chaleureuses marquaient les recoins du regard pénétrant. Le nez de l'effroyable personnage, légèrement aquilin, laissait ruisseler des gouttes jusque de fines lèvres qui terminaient un sourire en coin, goguenard. Son regard les interpella toustes les deux en premier, puis la sirène et le kraken purent entendre une voix rauque et vibrante commenter la tourmente qu'elle venait de provoquer:


"Vous - désignant Eona- devriez penser à respirer avant de devenir bleue. Il ne me semble pas judicieux de se balader à cette heure sans aide."

La tête de l'inconnue désigna rapidement la jambe de la sirène avant de se tourner vers Muireall.

"Vous, devriez ouvrir vos yeux aussi grands que votre flamme, si vous souhaitez pêcher de meilleures prises."

Elle ajouta, faisant mine de partir, tout en leur laissant l'opportunité de l'assaillir:

"Ce bâtiment avait une réputation, qu'est donc devenu votre capitaine?"
Aliana Day
Korvo Algara
Korvo Algara
mad genius
faceclaim & © : Krysten Ritter, @Cyrus
nature : Humaine
saisons : Personne, même pas elle, ne connaît son âge exact, mais on lui donne entre 30 et 35 ans.
myocarde : Bisexuelle, sa fuite précipitée l’a forcée à brusquement mettre fin à toutes ses relations.
besogne : Chirurgienne virtuose, elle est aussi une artiste aussi renommée qu’étrange, qui grave et peint les crânes…
errance : Fraîchement arrivée sur le Badb, après avoir beaucoup voyagé depuis qu'elle a quitté son village de Barter Bay.
# Jeu 8 Fév 2024 - 19:08
Alors que tous les regards étaient tournés vers la Leviathan, son ombre commença à se scinder, et donna naissance à une créature encapuchonnée. Korvo, qui se tenait derrière Aliana, la contourna pour fixer ses yeux noir-abysse sur chacun-e de ses camarades (depuis récemment, certes, et qui étaient sûrement les premières personnes aussi étranges qu'elle qu'elle rencontrait).

Puis elle sortit un petit paquet taché de graisse, qui sentait encore le repas de la veille, et le tendit à la Leviathan de sa main entourée de bandes de tissus noirs (elle avait arrêté le blanc qui se tachait de sang si vite, et effrayait les gens, comme elle l'avait appris à ses dépens).

« Tu as faim ? »

_____________________
Si tu es arrivé-e jusqu'ici, c'est sûrement que je suis ta dernière chance.
Korvo Algara
Eona Kelg
Eona Kelg
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davantage sur mon corps,
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J'ai peut etre pas ce qu'il te faut, mais on trouvera bien un truc pour que tu ne reparte pas les mains vides, surtout si c'est pour remplir les miennes
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# Sam 10 Fév 2024 - 22:01
"Korvo, tu nous presente, ton... amie ?"

Le message forcé a travers mes dents serrées, je lâche mon souffle et croise les bras dans une posture d'apparence assurée. Je ne pense pas que la chirurgienne ai prévu de nous livrer a qui que ce soit, car ses mains sont au moins autant tachées que les miennes.

Mon regard erre sur la silhouette sans s'accrocher a un quelque détail, mais lisse et sans histoire ne sont pas des termes qu'on retrouve sur les personnes qui atterrissent sur les planches du Badb.
Eona Kelg
Korvo Algara
Korvo Algara
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nature : Humaine
saisons : Personne, même pas elle, ne connaît son âge exact, mais on lui donne entre 30 et 35 ans.
myocarde : Bisexuelle, sa fuite précipitée l’a forcée à brusquement mettre fin à toutes ses relations.
besogne : Chirurgienne virtuose, elle est aussi une artiste aussi renommée qu’étrange, qui grave et peint les crânes…
errance : Fraîchement arrivée sur le Badb, après avoir beaucoup voyagé depuis qu'elle a quitté son village de Barter Bay.
# Lun 12 Fév 2024 - 11:57
Korvo haussa un sourcil, puis l’autre, ce qui la fit ressembler à un grand hibou débraillé.

« Ben je croyais que c’était Aliana qui allait me présenter quand je suis arrivée, mais allons-y. Eona, Muireall, voici Aliana, qui est probablement l’ébéniste la plus douée que j’ai pu rencontrer. Ah, et elle a sauvé mon cul de la potence, aussi, en me parlant de ce bateau. Et de Badb. Et de vous. »

Alors qu’elle parlait, la chirurgienne regardait l’immense Leviathan avec admiration et reconnaissance, et c’était la première fois que le reste de l’équipage voyait ses yeux luire pour autre chose que les os et la chair.

« J’imagine que si ce rafiot flotte encore, c’est aussi grâce à elle. Mais elle ne vous le dira jamais, alors je le fais. »

Elle fit ensuite pointer un sourire au coin de ses lèvres, son regard redevenu espiègle tourné vers Eona, curieuse de sa réaction. De toute façon, elle savait que Muireall resterait impassible, ou que, plus précisément, le Kraken restait encore pour elle un livre dont elle n’arrivait pas à déchiffrer l’alphabet.

_____________________
Si tu es arrivé-e jusqu'ici, c'est sûrement que je suis ta dernière chance.
Korvo Algara
Aliana Day
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# Mar 13 Fév 2024 - 13:26

La cacophonie de la pluie, le tambourinage de la sirène et l'onomatopée du Kraken avaient brouillé la perception de la leviathan. L'ombre portée par sa silhouette n'était pas seulement dû à la lanterne vacillante de Muireall. Telle une anguille Korvo s'était faufilée et avait en un instant fait éclater la bulle anxiogène créé par l'intruse elle-même. L'odeur émanant du pochon arriva jusqu'aux narines d'Aliana: un gargantuesque et profond cri de l'estomac tentait de concurrencer l'orage au loin. Depuis combien de jours n'avait-elle pas mangé?
"....ton amie?" Un léger rire s'échappa de sous la capuche face à la remarque de la sirène. Elle qui semblait terrifiée avait repris un peu de sa contenance. Aliana eu à peine le temps d'émettre un souffle que Korvo s'engouffra dans la question d'Eona avec passion.

Alors que la talentueuse chirurgienne sculptrice tentait de convaincre ses camarades, la main de l'ébéniste s'attarda sur le paquet de nourriture présenté: d'un mouvement lâche et lent, elle pris soin d'enlever ses gants, dévoilant la peau de ses mains bleuie par le froid et la pluie. Toujours avec lenteur, elle attrapa quelques morceaux pour les rapprocher de ses narines, les reniflant intensément, avant de les avaler sans même prendre le soin de mâcher.

Sous sa capuche, ses yeux alternaient rapidement entre les trois protagonistes et sa chaloupe, toujours amarrée: Etait-ce nécessaire de rester? Korvo parlait trop, comme à son habitude. Bien que la silhouette sombre acquiesçait à tout ce que disait la chirurgienne, Aliana se rappela qu'elle était venue seulement déposer du matériel pour les membres de l'équipage, sans montrer aucune volonté de sociabiliser avec.

Mais cette petite humaine l'amusait et la léviathan était persuadée que les talents de Korvo pourraient trouver leur place ici. Elle rendit le paquet graisseux à la chasseuse de crânes, encore remplit d'une partie de ses victuailles et reposa de nouveau son regard sur la chaloupe, ses épaules s'affaissant légèrement en songeant à la route retour sous la tempête au loin.

"Si vous n'avez pas d'autres questions... Prenez soin de Korvo, je vous vois."
Aliana Day
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# Mer 14 Fév 2024 - 8:09
James Nero n'a pas toujours cru aux fantômes.
Autrefois, dans une enfance bénie à la douceur rarement mentionnée, les spectres n'existaient que dans les histoires qu'on se racontait au coin du feu pour se faire peur, quand le soleil tombait à l'horizon et l'air s'emplissait de ces accents frais et floraux si caractéristiques. Son frère aimait particulièrement l'inquiéter de terribles récits sortis tout droit de son imagination malade, des contes tous plus affreux les uns que les autres desquels nul ne pouvait sortir indemne ; il les racontait avec ce regard brillant de fièvre qui avait fini par l'emporter. Mais ce n'étaient que des histoires. Rien de tout cela n'était réel et au terme du récit, on pouvait regagner la sécurité de son lit, écouter le chant des oiseaux et le bruit des vagues, et oublier.
James Nero n'a pas toujours cru aux fantômes, mais la réalité a eu tôt fait de lea détromper. C'est un corps hanté qui erre sur le pont du Badb cette nuit-là, marchant sans fin en quête d'un sommeil élusif, les joues creusées par l'insomnie. Le moindre bruit dans l'obscurité lui arrache un sursaut nerveux dont l'origine est une angoisse plus primale et ancienne encore que celle suscitée autrefois par les histoires de son frère. Une peur qui est d'autant plus violente qu'elle est légitime.
Des objets apparaissent parfois sur le pont du Badb. Des cadeaux, dirait-on. Il y en a pour tout le monde – le pêcheur, la chirurgienne, la commerçante, les autres, mais jamais Nero. Jamais.
Ce n'est pas un hasard. Ça ne peut pas en être un.
Il y a un fantôme sur le Badb, et il n'aime pas la concurrence de ce visage déserté par la vie.

Bong bong bong bong bong bong.
Les six coups ne provoquent pas le sursaut habituel. C'était presque attendu. Il fallait bien qu'un jour quelqu'un remarque le fantôme et Nero accueille la nouvelle presque avec soulagement : l'identité de ce mystérieux intrus qui laisse des cadeaux nocturnes sera bientôt révélée.
Le cheveu en bataille et le regard embrumé de fatigue, iel se coule vers le pont, sans faire le moindre bruit. Si le fantôme est celui qu'iel croit – craint – attend, alors mieux vaut ne pas se faire remarquer dans l'immédiat. Et pourtant... malgré toutes les certitudes, la silhouette n'est pas celle qu'iel espérait – ou redoutait. Trop grande.
Elle n'en est pas moins familière.
Est-ce seulement possible ? Cette ombre peut-elle être la femme aux cheveux de feu qui a tout détruit autrefois ? Il y aurait une certaine ironie là-dedans, dans le fait d'avoir attendu une menace pour en découvrir une tout autre, mais Nero ne goûte guère le comique de la chose. Pas dans l'immédiat, en tous cas.
Aliana, le nom résonne dans la bouche de Korvo, et les lèvres de Nero se pincent dans un rictus à la fois dégoûté, craintif et... peut-être un brin enthousiaste. L'idée de la vengeance ? L'amusement face à une situation improbable qui lui vient enfin ? Difficile à dire. Iel ne le sait probablement pas plus qu'autrui.
Nero, enfin, se dévoile, quittant les ombres pour s'adosser à la rambarde, bras croisés sur la poitrine, pipe au coin des lèvres. « Et donc ça ne dérange personne que quelqu'un s'invite fréquemment la nuit dans notre maison comme ça ? Oh, ça va, c'est une copine de Korvo, c'est pas grave ? » Iel coule un regard pétillant, presque joyeux, tout à fait à l'encontre de son ton de voix, en direction de l'intéressée. « Salut, Aliana. Ça fait une paye. Tu t'amuses toujours à foutre le bordel dans la vie des gens et à détruire leur existence, ou t'as trouvé un nouvel emploi ? »
Invité
Muireall Dubharsgàile
Muireall Dubharsgàile
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nature : Kraken
saisons : Trente ans, à quelques années près
myocarde : Coeur lent et âme scellée, aime tout le monde mais ne s'attarde sur personne
besogne : Fossoyeur, repêcheur de noyés, et pêcheur à ses heures perdues
errance : Badb, qui n'est pas le plus beau des bateaux, ni le plus robuste, mais au moins il ne coule pas et tout le monde y a une couchette.
# Mer 14 Fév 2024 - 10:36

Une Rumeur circule, comme un vent d'Effroi sur votre échine.
Drôle de requête


Lorsque Korvo était sortie de l'ombre, Muireall avait failli la retenir par le bras mais il s'était ravisé, si bien que personne n'avait aperçu ce geste avorté, sa main libre qui s'était ouverte et fermée, au ralenti, avant de se poser sur le bois du bateau pour retrouver contenance. Peut-être que l'immense créature qui leur faisait face l'avait vu, après tout, rien ne semblait échapper à son regard d'horizon.

Fascinant regard, d'ailleurs. Il terrifiait Muireall aussi bien qu'il l'hypnotisait. C'était la même sensation d'abîme que lorsqu'il plongeait dans certaines crevasses marines. Le sentiment que le monde avait été englouti, et que l'univers tenait désormais dans un trou d'eau sans fond. Est-ce que ce ne serait-pas là la preuve qu'il avait à faire au Serpent-Monde ? Korvo babilla, le tirant de ses songes.

« Ben je croyais que c’était Aliana qui allait me présenter quand je suis arrivée, mais allons-y. Eona, Muireall, voici Aliana, qui est probablement l’ébéniste la plus douée que j’ai pu rencontrer. Ah, et elle a sauvé mon cul de la potence, aussi, en me parlant de ce bateau. Et de Badb. Et de vous. »

Aliana. C'était donc son nom. C'était donc quelqu'un, si tant est qu'on puisse être quelqu'un quand on on appartient à ce point à l'océan. Pas de Serpent-Monde, donc, plutôt quelque chose comme eux, entre le monstre et l'humain. Qui semblait aussi peu à l'aise avec les contacts et les échanges qu'ils pouvaient l'être parfois. Un coup d'œil rapide à Eona pour faire le point et Muireall se rendit compte que la sirène ne maîtrisait pas plus la situation que lui. Seule Korvo semblait être à l'aise, à bien y réfléchir. Cette pensée le fit sourire, sans qu'il puisse expliquer pourquoi.

Entre flux et reflux, l'esprit de Muireall allait s'échouer sur le visage de Badb, l'originelle, celle dont le bateau portait désormais le nom, quand une autre voix, plus railleuse, sorti de l'ombre et l'arracha au sable de ses souvenirs.

« Et donc ça ne dérange personne que quelqu'un s'invite fréquemment la nuit dans notre maison comme ça ? Oh, ça va, c'est une copine de Korvo, c'est pas grave ? »

Murieall se figea, et tourna sa lanterne dans la direction de la voix. James se découpa de la pénombre, la pipe vissée à ses lèvres enfermant son visage dans des volutes de fumée âcre. Depuis combien de temps était-iel là ? Reportant attention et lanterne sur Aliana, le kraken réfléchit. Il savait le ton de James inhabituel. Enfin... coutumier de James mais différent des autres voix. Il y avait toujours quelque chose en plus, quelque chose de sinueux, aiguisé, râpeux. Ses mots lui faisaient souvent penser à une falaise érodée, aux arêtes aiguisées, coupantes, mais dont l'extrémité s'effrite sous le vent et l'écume.

« Salut, Aliana. Ça fait une paye. Tu t'amuses toujours à foutre le bordel dans la vie des gens et à détruire leur existence, ou t'as trouvé un nouvel emploi ? »


Nouvelle information qui chassa les précédentes. Alaiana et James se connaissaient. Est-ce qu'iels s'appréciaient ? Muireall était incapable de le dire. Il percevait toujours l'âpreté dans la voix de leur humain.e fumeureuse de pipes, mais dans ce cas, pourquoi Aliana se serait-elle donner la peine de venir les voir, et à en croire James, depuis longtemps déjà ?

"Si on veut discuter, on sera mieux au sec", dit-il sobrement, exprimant ici non pas son inconfort, mais anticipant celui des autres.

Ou bien, avait-il vu les doigts frigorifiés d'Aliana lorsqu'elle avait retiré ses gants Par réflexe, il chercha le regard d'Eona.
@Eona Kelg; @Aliana Day @James Nero ; @Korvo Algara
[crédit; cyrus]

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"L'accompagner en ses extrêmes,
c’était rejoindre l’eau profonde, les poissons lents,
les vases onctueuses, les méduses oscillantes .[…]
A ces moments spécialement aqueux,
on ne pouvait pas argumenter avec lui
pas plus qu’avec de l’écume, de la mousse, des nuées"
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