| Elil Hedersett emotional motion sickness faceclaim & © : alicia vikander, (av) lumos solem
nature : kraken comme adn, tire aucun avantage de cette nature, qu'un orgueil blessé et des rêves brisés.
saisons : cinquantaine presque terminée, printemps ralentis dans la fleur de l'âge.
myocarde : malédiction qu'elle ne cesse de repousser.
besogne : storm au sein de l'équipage carmin, justice divine entre ses mains comme revanche tant attendue.
bet you thought I'd never do it, thought it'd go over my head i bet you figured I'd pass with the winter, be something easy to forget can't catch me nowit doesn't explain why you care after what I did to you. Peut pas s’empêcher de tiquer; sait parfaitement ce qu’il est en train de faire. N’a pas oublié son ironie comme bouclier, et la distance qu’il instaure dans ses mots. i did it because i couldn’t let you behind, because i never stopped thinking about you, because you’re my fucking soulmate and if i let you die, i do to. Voilà ce qu’elle aimerait lui balancer au visage, qu’il ferme cette bouche trop prompte à l’idiotie, mais plutôt crever que d’le lui partager. Plutôt le laisser se bousiller que de lui avouer comment cette malédiction les a liés. Le chemin est simplement ponctué d’une question qui l’étonne pas vraiment; n’a jamais montré son intérêt pour les soins quand elle était encore sous le toit familial. Pourtant, ça n’était pas quelque chose qui lui avait toujours été inconnu, bien au contraire. ≪ you and rhys were my first patients, if you remember well. ≫ se dit que peut-être, tout n’est pas si noir. Peut-être ont-ils une chance quelque part, quand il s’intéresse, quand il la suit. Quand il n’oppose pas de résistance.
this is a waste of time. Ah. Evidemment, qu’elle aurait dû s'en douter. Elil ne comprend même pas comment, ne serait-ce qu’un instant, elle avait pu se leurrer. Imaginer qu’il pouvait avoir changé, grandi, accepté que tout n’était pas si noir. Mais il continue, la pousse vers la sortie, l’éloigne sans peine. Comme si elle ne représentait rien, comme si elle n’était qu’une parmi d’autres. Les mots sont durs, blessants, infligent sans qu’elle ne puisse s’échapper. Elle croit entendre, dans le silence de la rue, les fissures du myocarde; celles qui se rouvrent, celles qu’elle avait mis tant de temps à réparer. Prête à se battre, mais son visage efface l’émotion et dans ses yeux, le voile protège sa mémoire. ≪ i made that mistake a lot, it seems. ≫ quand elle lève la tête pour croiser son regard, ne réagit pas quand elle devrait lui hurler de ranger son dédain. Sourire qui n’en ai pas un, les commissures à peines relevées; ≪ helping someone who never gave a shit. ≫ la porte ouverte, appuyée pour se raccrocher à quelque chose de solide. Quelque chose qui ne bougera pas, qui n’oubliera pas. ≪ well. take care of yourself, craven. ≫ ne renvoie rien, la voix si vide qu’on pourrait la croire remplacée. Automatisme terrible a pris le relais.
Quand elle reprend conscience, Elil est au milieu de son salon, à l’étage de l’échoppe. Elle ne sait pas comment elle est arrivée là, mais tout ce qui lui revient, ce sont les mots difficiles. it doesn't explain why you care after what I did to you. La dernière chose dont elle se souvient. Et il n’est plus là. Il est parti, et elle est seule, et elle n’a plus aucun souvenir. L’angoisse la prend à la gorge, l’étouffe soudainement et lui donne l’impression que tout l’air de Barter Bay a disparu en quelques secondes. Et à la place, un sanglot; seul bruit dans le silence de la nuit. Craven a disparu, et elle ne s’en souvient plus. Il est parti, et elle n’a pas pu lui dire au revoir. Encore une fois.
_____________________ and we both drew blood but man, those cuts were never equal
- award; la salière:
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