La Sylve des anciens, tel est le lieu de tes origines, tel est le lieu que tu cites en premier si l'on te demande comment une aussi belle créature que toi a pu se perdre aux confins du territoire des léviathans et de celui des sirènes, au nord de Cover Island, mais pas suffisamment pour être sur l'un ou l'autre des territoires, mais sur une frontière, un lieu d'échange neutre, où tout le monde peut être présent, en paix. C'est ce lieu là que tes parents désiraient pour tous, enfin presque. Le désiraient-ils vraiment pour toi Petunia ? Tu laisses toujours planer un voile de mystère sur ton passé, une aura mystérieuse enrobée d'un sourire et d'une dose de gentillesse, c'est comme ça que ça fonctionne pour toi, et que ça fonctionnera encore un bon moment, aux yeux de tous, aux yeux du peuple, du plus grand nombre. Ils sont rares ceux qui connaissent tout de toi, ils sont très rares, car bien souvent, ils ne se posent pas les bonnes questions. Comment un visage aussi angélique que le tien pourrait être poussé vers une certaine nuance de gris et noir à la fois ? Cela semble impossible, tu es la belle des lieux, la bonne vivante aussi, celle qui donnera le sourire à quiconque viendra te causer l'espace de quelques instants, pleine d'une énergie qui semble être presque sans limite. Tu ne fais pas dans les nuances, tu sembles être solaire, un éternel soleil sur lequel la nuit ne vient pas se coucher, qui ne connait aucune éclipse, encore moins quand l'alcool se trouve dans tes veines en quantité trop importante. Tu as l'alcool joyeux et musical, car oui, pour le public, ce n'est qu'aux confins de la nuit et du jour que tu sors la guitare pour leur chanter quelques choses. Ce soir sera-t-il l'exception à la règle ? Difficile à dire, tout dépends de comment tu finiras, comme la tavernière finira, passablement sobre, ou légèrement éméchée. Tu as l'habitude, ta résistance est importante depuis plus de dix années passées derrière le comptoir, tu peux en coucher plus d'un, même si les matelots ne sont pas les derniers à biberonner un peu d'alcool presque frelaté. Ainsi donc, comme chaque soir, tu enchaines les verres, jusqu'à ce qu'une sublime créature entre, arrive, que ton regard soit immédiatement hypnotisé par cette tignasse blonde qui semble pour la première franchir la porte de ta taverne.

@Venat Windrunner
[crédit; beautiful-celebs-pics]

Comme dans une douce ritournelle, les jours se succèdent et se ressemblent. Dans une routine qui déplairait à certains mais qui, elle, la rassure. Quand tout devient un automatisme, elle a tout le loisir de laisser ses pensées vagabonder comme elles le souhaitent. Bien-sûr, il est des moments où cela n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît. En fonction des clients. En fonction des aléas de la vie. Et puis, il y a ces jours où elle sort des sentiers battus. Ces jours où elle s’aventure à briser la routine. A moins que, finalement, ce ne soit qu’un autre aspect d’une routine bien huilée. Puisque, toujours, il arrive ce moment où elle ressent le besoin de changer un peu les choses. Comme un murmure dans l’encéphale qui vient lui rappeler que ce vide constant qui l’habite n’est pas une fatalité. Quelques jours, déjà, que l’envie est là mais que ses responsabilités l’empêchent de l’écouter. Jusqu’à ce soir. C’est loin d’être la première fois qu’elle passe devant la taverne, Venat.  Sans ne jamais en franchir la porte. Pas par appréhension ou désintérêt, pourtant. Sans doute parce que, avant, cela n’a jamais été le bon moment, tout simplement. Quand bien même, ce n’est sans doute pas les occasions qui ont manqué ces dernières années.

Quand elle entre enfin dans l’établissement, elle a comme une sensation chaleureuse. L’endroit lui semble des plus accueillant, quand bien même il s’agisse, sans doute aucun, d’un lieu de débauche où les débordements peuvent vite arriver. Comme dans tous les endroits où coule à flot, ou presque. Juger, ce n’est pas vraiment dans sa nature, c’est donc d’un regard neutre qu’elle ballait la pièce. Et même si elle serait prête à parier que certains sont de très grands habitués de l’endroit, elle n’en laisse rien paraître. Son regard, toutefois, s’arrête un peu plus longtemps sur une jolie demoiselle au visage presque poupon, qui semble enchaîner les verres comme s’il s’agissait de petit lait. Quelques décennies en arrière, elle aurait, très probablement, tenter de mettre au défis la jeune femme. Comme ça, sur l’envie du moment, pour s’amuser. Mais, malgré les apparences, elle n’a plus toute sa jeunesse d’autre fois et, surtout, elle ne consomme plus assez régulièrement pour oser croire tenir la longueur. Contre qui que ça soit. A la place, elle adresse un léger sourire à la demoiselle, avant de s’installer au comptoir. Ce qu’elle est venue chercher ce soir, elle ne le sait pas vraiment. Probablement juste un moyen de combler le vide, même de manière éphémère. « Vous recommanderiez quoi à une nouvelle cliente qui est loin d’avoir la même tolérance qu’une habituée ? » Qu’elle demande à la jeune femme, le regard pourtant posé partout, sauf sur elle, cette fois.

@Petunia Morora
[crédit; WildestDreams]

Tu as une bonne mémoire des visages, et même si la taverne est idéalement placée là où il faut entre les deux territoires, il y a une majorité d'habitués qui viennent s'abreuver à cette source sans fin qu'il y a par ici. Certains viennent plus pour toi que pour autres choses et tu en joues, leur offrant toujours une vue imprenable sur un physique qui ne se veut pas ingrat, mais suffisamment bien emballé pour plaire à tout le monde, sans que ça ne soit dans une grande vulgarité, pour que cela soit beau, mais pas trop trop. Et aujourd'hui, la tavernière que tu es, est habillée sobrement, laissant entrevoir les formes qui représentent ce corps si divinement formé, avec les maigres artifices qu'il faut pour tomber sous un charme certain. Mais dans l'instant, c'est bien toi qui voit ton regard s'accrocher sur cette jeune femme, enfin jeune d'apparence, car peut être cache-t-elle bien son jeu, mais cela n'a aucune importance pour toi, car si le flacon est d'un bel apparat, le reste suivra forcément, c'est comme ça que ça fonctionne, que ça marche pour toi. Peut être qu'il faudra plus qu'un simple regard, certainement même, mais au moins, elle semble se sentir bien en entrant dans ta taverne, parce que oui, l'ambiance est douce, chaleureuse par ici. Ce n'est pas forcément le cas partout. Tu le sais, tu ne t'es pas sentie comme chez toi partout où tu as pu te rendre, que ce soit ici, ou sur les autres îles. Mais vos regards semblent néanmoins s'entremêler sans efforts, il faut dire que vous êtes deux belles créatures en ce lieu, deux belles créatures enviables pour les yeux, si ce n'est plus. Et donc, après avoir jauger l'ensemble, que ce soit la pièce ou toi, elle se rapproche doucement mais sûrement. Elle n'a pas pris peur, elle n'a pas tenté de faire machine arrière, au contraire. Et elle vient s'installer au comptoir. Elle a alors toute ton attention. Avec un petit sourire, elle te pose une question qui agrandit celui qui se trouvait déjà sur ton visage. De passage visiblement, elle a envie de quelques choses, mais pas d'un alcool trop fort, histoire de pouvoir continuer à marcher droit encore un petit moment. Il y a de quoi faire ici, mais tout dépends de ses goûts.

" Tout dépends de vos goûts chère nouvelle cliente. Aimez-vous la douceur, ou avez vous un peu d'amertume comme tout un chacun ? A moins que vous ne soyez du genre plus épicée. En fonction de ceci, je pourrais vous recommander quelques choses, libre à vous ensuite de choisir parmi le panel qui sera proposé. Ou alors, peut être qu'un nom sur les bouteilles derrière moi vous inspire plus que les autres. C'est à votre guise, le première verre est pour moi. "

Et en fonction, tu boiras avec elle ce qu'elle choisira puisque tu lui en laisses le libre choix. Peut être qu'elle préférera d'autres options que celles que tu viens de lui proposer cela dit. Difficile à dire, tu ne la connais pas, et si tu vois en elle une femme douce, mais ferme, tendre mais puissante, tu te trompes peut être sur toute la ligne. Peut être qu'elle cache bien son jeu par rapport à ce que tu peux voir selon les apparences, car tu es bien incapable de lire dans son coeur, ce qui n'est peut être pas son cas à elle.

@Venat Windrunner
[crédit; beautiful-celebs-pics]

L’expression orale est loin d’être innée chez elle. Plutôt d’un naturel silencieux et discret, pour apprendre à la lire, il faut porter attention. A tout ce qu’elle ne dit pas mais qui est écrit dans ses regards et ses expressions. Par conséquent, il n’est pas rare qu’elle peine à bien se faire comprendre de parfaits étrangers. Même sa façon de demander une recommandation sur la boisson qu’elle devrait commander est bancale. A dire vrai, c’est sans doute surtout parce qu’elle a beaucoup perdu la main. Depuis qu’elle est revenue à Cover Island, elle entretient un mode de vie bien plus calme et posé qu’autrefois. Elle sait, aussi, que cette particularité est parfois jugée comme adorable, certains ayant tendance à la penser trop timide ou mal à l’aise. Il serait mentir que de prétendre qu’elle n’a pas appris à en jouer dans ces moments là. Parce que chez Venat, l’innocence n’est qu’apparente. L’âme abîmée a apprit à s’adapter aux situations, autant que possible. Dans le cas présent, si la tavernière a remarqué quoi que cela soit, elle n’en fait pas mention. Ce qui a pour effet de détendre un peu plus Venat et renforcer l’aspect chaleureux de l’endroit. Il y a un sourire qui se dessine sur ses lèvres alors qu’elle ne s’attendait pas vraiment à telle réponse. Quand bien même, elle n’est pas certaine de savoir à quoi elle s’attendait vraiment. Sans doute à quelque chose de beaucoup plus concis. Pas qu’elle ne s’en plaigne, toutefois. Et si elle lit quelque chose dans cette réponse, c’est que la jeune femme semble connaître son métier et, surtout, l’aime assez pour ne pas se contenter du minimum syndical. Elle fronce légèrement les sourcils alors qu’elle réfléchit. De quoi a-t-elle envie en cet instant ? Elle n’est pas vraiment difficile. Fut un temps, elle aurait bu ce qu’on lui aurait emmener sans se poser trop de questions. Elle regarde les bouteilles derrière la jeune femme en plissant légèrement les yeux. Mais elle a plutôt envie de faire confiance en l’expertise de la tavernière qu’en son inspiration quant à certain nom de boisson. « Partons sur quelque chose d’épicé. » Qu’elle finit par répondre. Elle ne s’attend pas à ce que la brûlure soit aussi intense que celle qui vous accompagne quand vous mangez un peu trop épicer, mais l’idée est loin de lui déplaire. Après tout, la douleur, c’est toujours mieux que le vide. Et si quelques gorgées d’une boisson épicée lui donne l’impression éphémère de ressentir quelque chose, ne serait-ce que pour quelques instants, cela lui convient.

Elle se passe une main dans les cheveux, plus par habitude qu’autre chose, alors que son regard ballais de nouveau l’endroit. Pourquoi n’est-elle jamais venu ici avant ? Elle n’est pas certaine d’avoir la réponse. Est-ce que cela a de l’importance ? Probablement pas. Mais elle est de ces gens qui se posent des questions inutiles. « J’ai dû passer des centaines de fois devant la taverne, sans jamais ne m’y arrêter. Peut-être que j’aurais dû venir plus tôt. » Qu’elle affirme en posant de nouveau son regard sur la jeune femme, un sourire sur les lèvres. Il ne faut y voir aucun sous-entendus. Ce n’est que l’affirmation d’un fait. Comme si elle n’avait pas pu se retenir d’exprimer ce qu’elle était en train de penser. Juste parce que c’est plutôt rare, ne veut pas dire que cela n’arrive jamais.

@Petunia Morora
[crédit; WildestDreams]

Tu ne sais pas ce qu'elle peut avoir en tête, tu ne sais pas, même si tu aimerais pouvoir le savoir, mais tu n'as pas cette capacité là. Tu n'es qu'une simple humaine dans l'absolu, tu n'as donc pas la capacité de lire dans ses pensées. Mais elle, peut être en faire ainsi ? Tu ne sais pas, là où est placée ta taverne, c'est tout à fait possible qu'elle puisse agir ains même si là, elle ne semble pas agir de la sorte, observatrice, pour comprendre l'univers qui l'entoure, puisqu'elle n'avait encore jamais mis les pieds, jamais avant aujourd'hui, alors que la taverne existe depuis plusieurs décennies. Tu ne sais pas non plus combien elle en a au compteur, physiquement, tu dirais que ça n'excède pas guère plus que les trois, peut être s'approchant de quatre, mais la vérité, c'est que tu sais que les apparences sont très trompeuses. Cela n'a pas d'importance, qu'elle puisse être ton arrière grand-mère ne changerait rien au traitement que tu lui réserves, volubile, n'hésitant à lui offrir plus que quelques mots, plus qu'une simple alternative devant ton comptoir. Tu ne sais pas qui elle est, quelle est son histoire et peut être qu'elle ne désirerait rien te révéler, peut être qu'elle ne le voudra pas, et ce sera son choix. Tu essayes de te montrer suffisamment avenante avec les gens pour qu'ils s'ouvrent le plus facilement possible à toi. Parfois cela fonctionne, parfois non, ils sont juste là pour boire un verre, une bière, ou quelques choses d'autres en fonction de leurs envies qui sont variables d'un individu à l'autre. Ainsi donc, tu vois la belle blonde réfléchir à ce qui pourrait lui convenir. Elle ne s'attarde pas sur les bouteilles derrière toi, elle s'attarde sur les propositions que tu viens de lui faire, le froncement de sourcil caractéristique d'une réflexion, pas forcément profonde, mais d'une réelle réflexion. Elle ne feint pas, ou alors elle joue très bien la comédie, mais dans l'instant, tu n'en vois pas l'intérêt, et donc, tu en conclus qu'elle ne la joue pas, qu'elle est réellement elle-même devant toi. Tu sais que les apparences sont trompeuses, tu le sais mais par rapport à cela, elle ne te trompe pas, pas encore en tout cas. Et donc, après avoir mener une courte mais intense réflexion, elle opte pour une boisson épicée. Tu ne sais pas à quoi elle va s'attendre, mais quand il y a des épices dans une boisson, cela ne veut pas dire que ce sera forcément si fort que ça. Et donc, tu sais exactement ce que tu vas lui donner, une petite distillation maison, à base de coriandre qui pousse sur tes propriétés, non loin de là. C'est épicée mais ça restera sobre comme tout, avec une petite pointe qu'elle saura peut être retrouvée. C'est une bière, distillée dans la taverne, enfin pas loin, avec les ingrédients de base, plus de la coriandre, et une petite pointe minime de poivre. Les fins connaisseurs au palais affuté arrivent à retrouver les épices, pour les autres, cela a un petit goût différent, on aime, ou on aime pas après tout, mais ça ne laisse personne indifférent.

" Va pour une boisson épicée pour la belle dame dans ce cas. Au fait, moi, c'est Petunia, c'est un honneur de vous servir. "

Tu lui souris. Tu sors le laïus à chaque fois que tu croises un nouveau client, et si ça peut paraître un peu lèche sur les bords, c'est sincère, tu es très honorée de voire de nouvelles têtes ici et donc de les servir. Et donc, tu te tournes pour prendre une bouteille du nectar que tu vas lui proposer alors qu'elle semble toujours être dans sa contemplation, pas de toi, mais de l'endroit, qu'elle semble avoir déjà vu et revu, sans avoir osée s'y aventurer une seule fois ce qui te fait sourire. Peut être qu'elle y reviendra, peut être qu'elle aimera, ou qu'elle finira par détester, difficile à dire, mais tu prends le risque de dire qu'elle aimera y revenir, pour les boissons, et peut être pour toi aussi, qui sait ?

" Et voici votre boisson, vous m'en direz des nouvelles. Vous savez, il n'est jamais trop tard pour découvrir de nouvelles choses. En espérant vous voir envie de revenir. Mais vous n'êtes pas encore partie, alors profitez de votre moment. "

Et tu espères sincèrement qu'elle aimera sa boisson, ce serait génial si elle l'aimait, l'appréciait, parce qu'en général, c'est apprécié, mais certains n'aiment pas du tout, et dans ce cas là, tu leur as fait don de leur premier verre, terminé ou non, parce que les goûts sont dans la nature.

@Venat Windrunner
[crédit; beautiful-celebs-pics]

Observer, c’est presque comme une vieille habitude, finalement. Pour mieux appréhender l’environnement qui l’entoure. Surtout, pour mieux jauger ceux qui l’entourent. Les déceptions du passé ayant fait naître une méfiance presque maladive. Méfiance dont il est difficile de se défaire quand déceler mensonges et tromperies est une seconde nature. Elle est d’avis que, aujourd’hui, ces choses là ne l’affectent plus. Que le vide dans son palpitant la protège de toutes déceptions. Un mensonge bien ficelé dans l’encéphale quand la méfiance n’est rien de plus qu’un moyen de se protéger de toutes ces choses. Quoi qu’il en soit, à cet instant, elle trouve l’endroit chaleureux et accueillant. Presque à l’image de la tavernière, finalement. Les nouvelles rencontrent se font rare, pour elle. Surtout depuis son retour à Cover Island. Décennie passée quelque peu renfermée sur elle-même. Ce qui n’a certainement pas amélioré ses capacités de communication, quand bien même elle évolue dans un milieu où elle n’a d’autre choix que de faire quelques efforts. Pas sûre que la clientèle de l’auberge apprécierait si elle se contentait simplement de les observer sans rien dire. Quand bien même, il serait mentir de dire que, elle, cela ne lui conviendrait pas. Mais c’est toujours différent de communiquer dans le cadre professionnel comparé au cadre privé. Dans le cas présent, elle se sent terriblement maladroite. Consciente, pourtant, qu’elle rumine sans doute juste un peu trop pour quelque chose de totalement anodin. Après tout, la tavernière à dû en voir d’autres. Nul doute qu’après une soirée passer à boire, beaucoup deviennent maladroit, n’est-ce pas ? Une chose est certaine, la tavernière semble des plus à l’aise dans son rôle d’hôte. Petunia. Maintenant qu’elle connaît son prénom, il serait probablement plus juste de se référer à elle par son prénom et non pas par son métier. Elle ne s’est pas vraiment formalisé du la belle dame, bien convaincue qu’il s’agit là de quelque chose qu’elle exprime sans doute à toutes ses clientes. Rien de mieux pour pousser à la consommation que de faire en sorte que le client se sente complimenté, n’est-ce pas ? Mais il y a une chose, toutes fois, qui est certaine, Petunia a un très joli sourire. Peut-être fait-il, lui aussi, partit de tout un stratagème pour paraître accueillante et pousser le client à revenir. Ce n’est pas vraiment l’impression que cela lui donne, cela dit. La jeune femme semble tout à fait dans son élément derrière ce bar, après tout. Et si elle n’omet pas la possibilité que celle-ci soit juste une très bonne comédienne, elle se dit qu’elle finira sans doute par le découvrir à un moment ou l’autre de la soirée. C’est sans doute dans une envie de déceler le vrai du faux que son attention se porte dorénavant totalement sur la jeune femme alors qu’elle lui sert sa boisson. C’est presque par habitude qu’elle sourit alors que la jeune femme s’adresse de nouveau à elle. « Le lieux est chaleureux, difficile de ne pas avoir envie d’y revenir. A voir, maintenant, si les boissons recommandées par la tavernière sont à la hauteur. » Elle n’en doute pas, Petunia semble savoir ce qu’elle fait, après tout. Mais personne n’est à l’abri d’un raté, n’est-ce pas ? Ce qu’elle garde sous silence, bien évidement, c’est que si la compagnie de Petunia lui est agréable, elle pourrait revenir même si la liqueur ne l’est pas. Pas que la solitude lui pèse. Plutôt le contraire, même. Toutefois, elle n’est pas opposée à un peu de compagnie, de temps à autres. Plutôt que de tergiverser sur ce sujet, toutefois, elle choisit de porter le verre à ses lèvres pour enfin goûter ce que lui a servit Petunia. Elle doit avouer qu’elle ne s’attendait pas vraiment à ça. Elle fronce les sourcils un instant, d’abord pas totalement certaine de savoir ce qu’elle pense de la boisson. Choisissant de prendre une seconde gorgée pour se faire un meilleur jugement. « Je dois avouer que les saveurs sont d’abord quelque peu surprenantes. Mais clairement pas désagréable. Il y a comme un arrière goût qui donne envie d’en reprendre une gorgée. » Comme pour appuyer ses propos, elle prend de nouveau une gorgée avant de sourire à Petunia. « Oui, cette boisson pourrait définitivement donner envie de revenir ici juste pour la goûter de nouveau. » Il n’y a aucune arrière pensées derrière ses propos. Elle a vraiment apprécié ce que lui a servit la tavernière, c’est un fait.

@Petunia Morora
[crédit; WildestDreams]

Tu aimerais vraiment savoir ce qu'il y a dans son esprit, mais tu n'en as pas la capacité, même si ça te plairait. Elle t'intrigue bien trop fortement pour que ce soit si anodin que ça, mais pour le moment, les positions sont stables, vous vous jaugez, toi tu la jauges elle, et elle, elle jauge ton environnement, au delà de la personne que tu es, tout du moins, tu le ressens comme ça, alors que peut être tu es dans le faux. Difficile à dire, difficile à cerner celle qui est juste là. Tu ne sais pas qui elle est, sa race, et donc ce qu'il pourrait y avoir sous cette carne naturellement avantageuse. Parce que oui, elle est de ces beautés rares que tu ne croises pas tous les jours, pas en permanence, pas si souvent que ça, même si tu sais que tu ne fais pas partie des laiderons du pays. Tu en as conscience, mais tu n'en joues pas d'avantage que ça en général, même si là, peut être que tu tenteras de faire une exception si jamais tu sens que cela pourrait être bénéfique. Elle te plait, et même si tu es naturellement avenante avec absolument tout le monde, la force de l'habitude dirons les plus farouches, tu l'es d'autant plus facilement avec certains, certaines, et celle qui te fait face rend les choses simples, faciles, comme tu aimes qu'elles soient. Tu souris donc très sincèrement à sa remarque.

" J'espère que ça vous plaira, moi en tout cas, j'aime beaucoup, mais les goûts sont dans la nature, et la nature se trouve être vaste, parfois morose, parfois luxuriante. Je n'ai aucun don particulier pour qu'elle soit l'une ou l'autre, mais j'aime à donner ce qu'il faut à mes clients pour qu'ils repartent d'ici avec une vision nouvelle des choses. "

Tu pourrais te venter, dire qu'en repartant d'ici, ils vont voir les côtés luxuriants de la nature, mais ce serait un mensonge, ce n'est point une généralité, ça ne le sera jamais car si certains viennent noyer leur chagrin, une fois les effets de l'alcool envolé, quelques heures après être partis d'ici, il revient au galop. Mais à ce niveau là, tu n'es pas faiseuse de miracle, tu ne peux rien promettre ad vitam eternam. Et donc, tu es heureuse de lire sur le visage de ta cliente la surprise des épices du breuvage, signifiant de toute évidence qu'elle ne s'attendait nullement à ce qui vient de lui traverser le gosier. Tu souris à cela, le goût est particulier, mais si appréciable, enfin pour toi. Elle a été surprise, mais ce n'est pas une grimace de dégoût que tu as pu lire sur ce visage, bien au contraire. Elle ne semble pourtant pas totalement convaincue, alors le froncement de sourcil se transforme en une deuxième gorgée rapide pour savoir si elle aime cette boisson, si elle l'apprécie vraiment ou si c'est juste sans plus. Mais sa remarque après la deuxième gorgée te soulage, même si tu n'en doutais pas trop. Quand on ne connait pas, c'est surprenant, mais on y prend rapidement goût. Et elle le confirme en reprenant une gorgée, te faisant une promesse implicite de revenir, au moins pour un nouveau verre, comme si déjà tu avais réussi à la fidéliser.

" Et ce sera avec plaisir que je pourrais vous resservir cette boisson de notre composition. Elle a un petit goût qui rends rapidement accroc, mais il ne faut pas le dire aux premiers venus, ça pourrait les faire fuir. "

Et tu lui souris, mettant ton index devant ta bouche, comme si tu venais de lui dire un incroyable secret alors que ce n'est pas du tout le cas, mais tu es à l'aise avec elle même si tu ignores encore son prénom. Tu es à l'aise naturellement avec tout le monde, mais d'autant plus avec elle, comme s'il y avait un feeling intrinsèque, implicite et tu aimes quand ça se passe comme ça.

@Venat Windrunner
[crédit; beautiful-celebs-pics]

Se sentant plutôt à l’aise dans ce nouvel environnement, elle peut porter son attention sur la tavernière. Du moins sans ne plus être poussée par le besoin d’observer tout ce qui passe autour d’elles. Souvent, elle aimerait ne pas être ainsi. De ne pas être accablée par toute cette méfiance vis à vis du monde qui l’entoure. Mais même quand elle s’y essaie, cela ne dure jamais vraiment. Chassez le naturel et il revient au galop, comme disent certains. Pour elle, c’est une malédiction que de pouvoir déceler les mensonges des gens qui l’entourent. Pourtant, elle ne peut s’empêcher d’essayer de les lire pour s’en protéger. Quand bien même elle a surtout tendance à éviter les gens, la plupart du temps. Parce qu’au moins, ainsi, c’est bien plus simple. Mais puisque ce soir elle a décidé de mettre les pieds dans la taverne, ce n’est pas pour simplement boire quelque verres dans son coin, il est vrai. Et elle a un léger sourire qui se dessine sur son visage quand la tavernière parle de la nature. Même si elle baisse légèrement la tête pour tenter de le dissimuler. Elle n’a rien dit de particulier, pourtant Petunia. Peut-être que ce n’est que la sincérité de son sourire qui l’a fait sourire à son tour. « N’est-ce pas un don en soit de savoir trouver les mots justes pour convaincre les autres de s’ouvrir à d’autres perspectives? » Qu’elle demande en fronçant légèrement les sourcils comme si elle essayait de jauger si sa phrase a du sens. Avant de conclure que oui et de retrouver son sourire. Certains n’ont besoin d’aucun don particulier pour savoir galvaniser les foules. Elle ignore si la formulation de Petunia était une manière de lui avouer, à mi-mots, qu’elle est humaine, mais Venat n’est pas du genre à en venir à ce genres de conclusions avec si peu. Et même si son opinion sur l’être humain est loin d’être positif, elle n’exclue jamais la possibilité que l’un d’entre eux pourrait lui prouver qu’il existe des exceptions. Que sa mère et ceux de sa famille ne les représente pas tous. Elle ne peut s’empêcher de rire face à l’attitude de la jeune femme. S’il y a bien une qualité qu’elle pourra lui accorder, c’est qu’elle sait mettre les gens à l’aise. Une qualité certainement utile dans le métier qu’elle exerce. Une qualité qui rendrait son métier à elle sans doute plus simple si elle la possédait aussi. « Votre secret est sauf avec moi. Promis je n’en toucherais pas un mot. » Qu’elle finit par dire à voix basse, prétendant regarder par dessus son épaule pour vérifier que personne n’a pu l’entendre. C’est une certaine insouciance qu’il est rare de voir chez elle. Elle ne dirait pas qu’elle se sent en confiance, parce que ce n’est pas quelque chose qui lui est vraiment possible. Mais elle se sent suffisamment à l’aise avec Petunia pour se laisser un peu aller. « Est-ce la seule boisson qui est de votre composition? » Essayer d’entretenir une conversation, ce n’est pas vraiment son point fort. Mais elle a au moins le mérite d’essayer.

@Petunia Morora
[crédit; WildestDreams]

Tu ne connaissais pas la nature profonde de ton interlocutrice du moment. Etait-elle simplement humaine ? Quelques choses en toi te disait que ce n'était pas le cas. Il faut dire que là où est placée la taverne, la clientèle est presque cosmopolite, il y a un peu de tout dans les faits, puisque vous êtes entre deux territoires, presque à équidistance de l'un et l'autre. Pouvait-elle être une sirène ? Elle en avait la beauté quoiqu'il en soit, la voix, elle en avait certaines caractéristiques, mais rien ne pouvait le dire de façon précise. Pouvait-elle être une léviathan ? Ceci était aussi possible, très possible, mais tu ne pouvais pas l'affirmer d'une quelconque façon. Il n'y a pas de signes si distinctifs que ça. Mais une chose était certaine, elle semblait être assez tranquille à te parler, mieux qu'au début, elle semblait se détendre, et tu espérais que la boisson qu'elle allait gouter l'aiderait à se détendre d'avantage, pas grâce à l'alcool qu'il pourrait y avoir dedans, mais parce qu'elle la trouvera bonne et que ta compagnie ne lui sera aucunement déplaisante. Et ton sourire naturel se décalque sur le sien d'une façon qui semble être tout à fait naturelle, et ça te plait. Tu souris d'avantage encore à sa remarque parce que tu es on ne peut plus d'accord avec elle. Mais tu hausses les épaules.

" L'éloquence facile n'est pas donnée à tout le monde, il est vrai, mais depuis que je suis ici, voilà quelques années, j'ai toujours su trouver les mots qu'il fallait, mais il faut bien avouer que ce qui plaira à certains ne plaira pas à d'autres, c'est comme ça qu'il faut le voir, il n'y a pas plus de secrets. "

Pour toi en tout cas, mais peut être que pour elle ce sera bien différent difficile à dire, tu ne la connais pas encore assez pour le savoir réellement même si le courant passe bien, que le feeling semble être naturellement bon entre vous deux. Tu pourrais te dire que le courant passe en général facilement avec tout le monde mais certains ne sont là que pour boire un verre, et rien d'autres. Tu trouves cet état de faits assez triste mais ça arrive, et s'ils restent au comptoir, tu n'insistes jamais. Tu te dis que s'ils veulent parler, ils le feront, peut être la fois d'après parce que justement, tu n'as pas insistée, que tu ne t'es pas montrée trop intrusive dans leur univers. Mais parfois, la limite est difficile à trouver, ce qui ne sera pas le cas avec la blonde en face de toi. Et donc, celle-ci semble apprécier la boisson qui passe dans son gosier, un goût différent, inédit par rapport à ce qu'elle peut boire habituellement mais qui lui plait. Tu lui fais alors une fausse confidence, comme pour mieux la mettre à l'aise avec toi si jamais il y en avait vraiment besoin. Le secret semble être entre de bonnes mains, ce qui te rassure et ton sourire reste sur ton visage, non pas figé, mais il est présent, s'agrandissant plus ou moins sous tes paroles, s'ajustant à la convenance de cette conversation. Elle joue bien le jeu, et se montre finalement plus curieuse que tu n'aurais pu le croire. Si tu lui as donné une de vos compositions, il en existe d'autres, moins particulières, plus ordinaires, mais qui fonctionnent tout aussi bien.

" Oh non, nous en avons d'autres, avec des ingrédients différents. Il y a celle-ci par exemple, c'est une bière blonde finalement assez basique, même si à l'intérieur, il y a une très légère dose de gingembre. Si vous possédez un palet assez aiguisé vous vous en rendrez compte, une petite pointe qui ressort sur la fin, légèrement acidulée, suffisamment légère pour qu'un odorat simple ne s'en rende pas réellement compte. Il faut bien avouer qu'il en faut pour tous les goûts. "

Et tu n'en dis pas plus, parce que tu pourrais parler de toutes les boissons que vous avez ici, celles qui sont faites sur place, quatre boissons, et celles qui arrivent d'un peu plus loin, soit sur cette île, soit des îles voisines en fonction des disponibilités et possibilités. Mais dans une taverne, il n'y a pas que de la boisson, il y a aussi de la bonne nourriture même s'il ne semblerait pas que la blonde veuille dévorer quelques choses en particulier.

@Venat Windrunner
[crédit; beautiful-celebs-pics]

C’est probablement parce que l’éloquence ne fait pas partie de ses qualités qu’elle tend à la considérer comme un don. Peut-être pas un don impressionnant pour tout le monde, certes. Mais elle sait aussi tout le danger que l’éloquence peut représenter. Parce qu’elle en a rencontré dans sa vie, des beaux parleurs. Ces personnes capable de vous endormir avec de douces paroles mais dont les actes ne sont jamais à la hauteur. Mais il est difficile de lui mentir. Parce qu’elle s’y attend, la plupart du temps. Elle n’a rien d’une personne optimiste et elle tend à choisir de croire que tout le monde ment. Même si les mensonges sont parfois anodins, il en est certains qui ont des conséquences bien plus importantes. Et elle n’est pas forcément irréprochable sur le sujet non plus. Parce que c’est parfois bien plus facile de mentir que d’avouer la vérité. Même si elle a tendance à choisir l’omission que le mensonge pur et simple. Quand il est question de la jeune femme face à elle, elle aurait plutôt envie de croire que son éloquence facile naît d’une certaine sincérité. Peut-être parce qu’il n’y aurait que peu d’intérêt à mentir dans la conversation qu’elles ont. Elle passe une main dans ses cheveux, Venat, tout en souriant. « Il va falloir me révéler votre secret, ça pourrait m’être utile face aux clients de l’auberge. Malheureusement, je n’ai pas vôtre l’éloquence facile. Ce serait plutôt le contraire même. » Elle en rit légèrement. Parce que ce n’est pas vraiment quelque chose qui la dérange plus que ça. Elle fait avec. Elle sait aussi que parfois le silence est d’or. Et les silences, elle maîtrise. Parce que c’est bien plus naturel pour elle, finalement. Peut-être parce qu’elle aime se faire oublier la plupart du temps. Peut-être parce qu’elle aspire à une vie tranquille sans prise de tête. En tous cas, elle peut tenter de le prétendre. Même si elle sait que c’est surtout pour ne pas être blessée de nouveau qu’elle tend à vouloir paraître invisible. Même si ce soir, invisible elle ne l’est pas vraiment. Et elle se surprend même à se montrer curieuse. Peut-être parce que la tavernière a su la mettre suffisamment à l’aise pour ça. Elle sourit face à la réponse de la tavernière. « Au moins, j’aurais une bonne raison de revenir… Pour goûter aux autres boissons. » D’accord il lui serait probablement tout à fait possible de goûter à toutes les boissons lors de la même soirée. Pas sûr que le mélange serait judicieux, mais c’est une possibilité. Mais c’est un peu sa façon d’admettre qu’elle a l’intention de revenir, finalement. Même si ça ne sera peut-être pas vraiment pour les breuvages qu’ils proposent. Peut-être que la compagnie de Petunia lui aura été assez agréable pour en demander de nouveau. Elle n’en a aucune idée. Elle ne cherche pas non plus à vraiment penser au futur. Plutôt à profiter de l’instant présent. Elle prend une nouvelle gorgée de sa boisson avant de reporter son attention sur Petunia. « J’imagine que la clientèle ici et plutôt éclectique et que ça ne doit pas être toujours facile de satisfaire tout le monde. » Compte tenu de l’emplacement de la taverne, elle s’imagine que la clientèle vient de différents horizons. Probablement plus qu’à l’auberge, en tous cas. Et comme une vieille habitude, son regard se perd de nouveau sur les clients présents. Comme si elle essayait de déterminer leur origine.

@Petunia Morora
[crédit; WildestDreams]